mardi 13 septembre 2011

Chapitre VI. Le rôle de la DMS et de l’IRPA et les choix de restauration


C’est en concertation étroite avec la DMS (Direction des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale) et l’IRPA (Institut Royal du Patrimoine Artistique) que les grandes lignes des principes de la rénovation-restauration de la maison seront définis. Il faut ici souligner le rôle prépondérant de Guy Conde-Reis, architecte de la DMS, et de Sophie Augustyniak, de l’IRPA, qui ont suivi pas à pas les préparatifs du chantier, ont émis certains conseils judicieux lors du choix des artisans, ont examiné les échantillons de papiers et ont suivi le chantier une fois celui-ci lancé. L’apport de Françoise Aubry, conservatrice du musée Horta, qui a fait part de son immense expérience de l’Art nouveau, a été déterminant à plus d’un titre. Wivine Waillez, également membre de l’IRPA et grande spécialiste des papiers japonais, a, elle aussi, apporté sa pierre à l’édifice.

C’est donc, à des degrés divers, avec toutes ces personnes que les grandes options de restauration seront définies.

1ère option : conserver le plus possible les papiers d’origine là où cela s’avère possible. Ce sera donc le cas dans la cage d’escaliers et les halls. A part des zones où ce papier a été retiré ou couvert d’un enduit (premier hall), ou encore abîmé par des infiltrations d’eau (2ème étage) il est dans l’ensemble en bon état de conservation et il n’y a qu’une seule couche de peinture (blanche) ajoutée. Décaper cette couche ultérieure est virtuellement impossible vu les volumes de la cage d’escaliers. Il est donc décidé de compléter le papier là où il est manquant  ou dégradé et de le repeindre entièrement dans les couleurs d’origine, déterminée par les sondages.

Papiers peints plus récents retrouvés derrière des goulottes électriques dans le bureau au rez-de-chaussée


2ème option : là où les papiers les plus anciens sont trop dégradés que pour être restaurés ou conservés, il est décidé de reproduire ces papiers aussi fidèlement qu’à l’origine, tout en conservant des zones témoin montrant le papier d’origine. Cette option s’imposera pour le bureau, pour la salle à manger, pour le salon-fumoir (bow window) et pour le petit salon.

3ème option : pour le papier japonais du salon central, la décision sera beaucoup plus complexe, d’une part parce qu’il y a 4 papiers différents dans cette seule pièce et d’autre part parce que le papier japonais de la partie principale des murs est considéré comme le plus intéressant d’un point de vue patrimonial. Après de longues discussions et changements de caps, il est finalement décidé de conserver et repeindre trois des quatre papiers (registre inférieur des murs, frise et plafond) et, pour le fameux papier japonais, de le conserver sur les murs tout en le recouvrant avec un nouveau papier reproduit à l’identique et peint ensuite in situ pour lui donner son aspect d’origine. On le verra, pour ce seul papier, ce sera toute une aventure !

On n’en oublierait presque que d’autres travaux seront entrepris avant la phase de restauration des papiers peints : rénovation des boiseries pour la cage d’escaliers et le « bel étage », rénovation du lanterneau avec harmonisation des vitrages et restauration du vitrail de la salle à manger, refonte complète de l’installation électrique, et réfection des joints de la façade arrière. C’est d’ailleurs par ce dernier poste que commenceront les travaux en juillet 2009, nous y reviendrons.

Ces grandes options définies, vient la phase de rédaction du cahier des charges et ensuite commence la « chasse aux devis ».

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